Lors de notre réunion de janvier cette année, nous avons voté pour nos trois livres préférés de l’année dernière, 2018, sur un total de 12 livres. J’étais ravie qu’un de mes choix de livres soit arrivé en deuxième position. C’était « La Vie Secrète des arbres », du forestier allemand Peter Wohlleben (2015).
J’ai toujours eu une affection particulière pour les arbres. De ma chambre d’enfant dans le Kent, au sud-est de l’Angleterre, je pouvais voir un magnifique chêne anglais. J’aimais cet arbre ancien, il me semblait enchanté et il symbolisait tout ce qui était chaleureux et rassurant dans ma maison. En lisant le livre du forestier, je n’ai donc pas été surprise d’apprendre que ces plantes glorieuses communiquent et s’aident mutuellement, par le biais de leurs systèmes de racines et même de leurs feuilles.
Vous avez peut-être entendu l’expression «baignade dans la forêt», qui consiste à se promener tranquillement dans un bois ou une forêt pour améliorer la santé. En tant qu’activité intentionnelle, elle est apparemment née au Japon au début des années 1980 et s’appelle shinrin-yoku en japonais.
L’agence forestière du Japon a proposé pour la première fois d’intégrer les promenades dans la forêt à un mode de vie sain. C’est maintenant devenu une activité reconnue de relaxation et de gestion du stress au Japon.
Des études médicales menées au Japon ont mesuré les changements bénéfiques des marqueurs immunitaires et des hormones de stress chez les personnes qui marchaient régulièrement dans des forêts spécifiques. II a également été constaté que la marche en forêt pour les personnes atteintes de diabète, mais ne prenant pas d’insuline, abaisse considérablement la glycémie.
D’autres études menées par Yuko Tsunetsugu, Bum-Jin Park et Yoshifumi Miyazaki ont analysé les effets du Shinrin-yoku sur la santé physique et mentale, les appelant «effets thérapeutiques des forêts».
Leur travail s’est concentré sur la manière dont les environnements naturels affectent les sens de la vue, du son, de l’odorat et du toucher.
Pour l’analyse de la stimulation visuelle, on a montré aux sujets testés deux scènes différentes alors que leur pouls et leur pression sanguine étaient surveillés. Un écran gris a été utilisé comme contrôle.
L’odeur des senteurs de la forêt a entraîné une diminution de la pression artérielle et une augmentation de l’activité du cortex préfrontal, favorisant ainsi la productivité et la concentration. Les chercheurs ont émis l’hypothèse que l’augmentation de la concentration était due à la relaxation.
Des résultats positifs ont également été obtenus avec le contact de l’écorce de chêne. Les chercheurs ont donc conclu que le boisé était agréable pour la nature humaine.
Une étude de 2010 a révélé que les environnements forestiers favorisaient des concentrations plus basses de cortisol, un pouls plus faible, une pression artérielle plus basse, une activité nerveuse parasympathique plus importante et une activité nerveuse sympathique inférieure à celle des environnements urbains.
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Prenez soin de vous,
Henrie
XO